Selon l’ordre alphabétique des 65 pays membres, c’est à la Corée du Nord que revient la présidence de la CD pour le prochain mois. Une présidence qui laisse perplexe et surprend quand on sait que le but de la CD est de mettre un terme à toute activité de prolifération nucléaire…
Les protestations sont multiples. Le Canada, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, John Baird, a ainsi expressément demandé à la Corée du Nord de quitter cette présidence : «La Corée du Nord n’a tout simplement pas la crédibilité requise pour présider un organe de désarmement nucléaire. Nous appelons la Corée du Nord à céder la présidence à un pays crédible qui fera avancer la cause du désarmement au sein des Nations unies».
Quant à la Chine, son ambassadeur à la CD, Wang Qun, se félicite au contraire de cette nomination et y voit même la possibilité de faire avancer les discussions à la CD : «Je suis heureux que la République populaire démocratique de Corée, voisine et amie de la Chine, assume la présidence de la conférence. Je suis convaincu que grâce à ses qualités et à sa vaste expérience diplomatique, l’ambassadeur So Se Piong saura assurer des progrès positifs à la conférence».
La CD reste toujours dans une impasse totale dans la négociation d’un traité d’interdiction de la production des matières fissiles.