Au total, ce sont 4 SMC Scorpène qui seront livrés entre 2017 et 2022. A cela s’ajoutera le transfert de technologies portant sur le design d’une coque de sous-marin qui sera destinée à recevoir une chaufferie nucléaire issue d’une conception totalement brésilienne. Le but pour le Brésil est de disposer d’une vaste force sous-marine pour protéger ses 8500 Km de côtes (mais contre qui ?) et ses gisements de pétrole (notamment le champ pétrolifère de Tupi) situés en eaux très profondes.
Ce transfert de technologie fera du Brésil la seconde marine nucléaire de ce continent (après les Etats-Unis), le premier pays d’Amérique latine à disposer d’un tel vecteur militaire et le septième au monde après les États-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-Uni, la France et l’Inde.
Après la Russie (qui aida l’Inde à construire son propre sous-marin à propulsion nucléaire), la France a donc ouvert un peu plus le segment de ce marché du sous-marin en vendant cette technologie sensible à Brasilia. Désormais, il apparaît qu’un certain nombre de pays (Canada, Afrique du Sud, Indonésie) vont se diriger vers la construction de sous-marin à propulsion nucléaire. Une propulsion qui permet à un sous-marin de rester plus longtemps en immersion, d’être plus discret, d’aller plus vite pour frapper un ennemi, mais dont la technologie peut aussi être une voie d’accès à la bombe…