La Chine, par exemple, veut s’imposer de plus en plus en Arctique. À ce titre, déjà dotée d’un premier brise-glace (le Dragon des neiges), elle vient d’annoncer sa volonté de construire un second navire de ce type. C’est ainsi, via des expéditions scientifiques, que la Chine commence à devenir un acteur de cette zone, au point que l’on parle parfois de Chinarctique !
La Norvège a parfaitement compris que l’Arctique allait devenir un nouveau centre géopolitique, comme l’Union Européenne qui demande l’obtention d’un statut d’observateur permanent au sein du Conseil de l'Arctique.
Du côté des Etats-Unis, l’Arctique est loin d’être une priorité, même si l'on constate depuis deux ans une multiplication des rapports sur la nécessité de renforcer les moyens des gardes-côtes, en matière de surveillance et de détection de navires, avions ou sous-marins dans cette zone. Le Conseil de l'Arctique vient de publier le 6 avril 2012 un nouveau rapport Coast Guard Polar Icebreaker Modernization: Background and Issues for Congress, indiquant notamment la nécessité de financer la conception d'un nouveau brise-glace polaire, au vu de l’état de la flotte dans les sept prochaines années.
Mais, finalement, peut-être que tout ceci doit être relativisé, si l’on en croit l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) qui vient de publier un rapport sur cette vraie/fausse militarisation de l’Arctique : «rien ne permet de conclure à une course aux armements dans l'Arctique», même si le chercheur Siemon T. Wezeman présente une augmentation (que l’on peut aussi qualifier de réorganisation ou de modernisation) des capacités militaires du Canada, du Danemark et de la Norvège…