30 octobre 2012

ACTU : La CPI rejette la demande de mise en liberté provisoire de Laurent Gbagbo

Catherine MAIA

La Cour pénale internationale (CPI) a rejeté en appel, le 26 octobre, la demande de mise en liberté provisoire de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, soupçonné de crimes contre l'humanité au cours des violences postélectorales de 2010 et 2011.

La Défense avait déposé le 1er mai une requête demandant la libération provisoire de Laurent Gbagbo, âgé de 67 ans, assurant notamment que cela lui permettrait de "récupérer physiquement et moralement" afin "d'être en forme pour participer à la procédure judiciaire". La défense affirmait également que M. Gbagbo, écroué à La Haye depuis novembre 2011, n'avait pas les moyens financiers de prendre la fuite, ses avoirs ayant été gelés.

Ces arguments avaient été réfutés en juillet par les juges de la chambre préliminaire et la Défense avait interjeté appel. La juge Sanji Mmasenono Monageng a notamment soutenu le 26 octobre que la CPI avait reçu des preuves montrant que des avoirs de M. Gbagbo ou de son épouse n'avaient pas été gelés. Elle a également confirmé l'avis de la chambre préliminaire selon lequel la détention de M. Gbagbo, qui dispose d'un réseau de partisans "important et bien organisé" en Côte d'Ivoire, est nécessaire pour éviter qu'il n'entrave l'enquête en cours à son sujet.

Un rapport d'experts travaillant pour l'ONU, que l'AFP s'est procuré au début d'octobre, tend à montrer que des exilés du camp Gbagbo cherchent des appuis dans la région pour déstabiliser le régime d'Alassane Ouattara à Abidjan et que des liens ont été établis avec Ansar Dine, un groupe islamiste armé du nord du Mali. Ce document de 26 pages, fermement rejeté par le camp Gbagbo, doit être examiné le 31 octobre par le Conseil de sécurité.

Sources : AFP/Le Monde

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