L'initiative n'est pas courante. Le 4 décembre 2012, Nida Tounès, le parti politique de l'ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi, a annoncé qu'il allait saisir la CPI pour « crimes contre l'humanité » contre des dirigeants du parti islamiste Ennahdha.
« Le dossier de plainte sera déposé à La Haye dans les prochains jours », a
déclaré l'avocat du parti Abdessatar Messaoudi, évoquant des documents écrits
et audiovisuels prouvant l'implication de militants et dirigeants islamistes
dans des agressions contre Nidaa Tounès.
Également en cause, la « Ligue de protection de la révolution », une sorte
de milice aux méthodes musclées proche d'Ennahdha, accusée par Nida Tounès d'avoir
battu à mort un de ses représentants en octobre 2012 à Tataouine (extrême-sud).
L'avocat cite également un incident survenu en décembre à Djerba (sud) où
des responsables de Nida Tounès avaient été attaqués par des centaines de
manifestants soutenant les islamistes.
« Nous avons eu l'assurance de magistrats siégeant à la CPI concernant la
recevabilité de notre plainte », a affirmé l'avocat, membre de Nida Tounès, sur
la radio Express FM.
Béji Caïd Essebsi a dirigé le deuxième gouvernement provisoire après la
chute de Zine El Abidine Ben Ali. En juillet 2012, il a fondé Nidaa Tounès, au
sein duquel il est accusé de chercher à réintégrer des membres du parti de Ben
Ali qui a été dissous. Des affrontements opposent souvent les partisans de Nida
Tounès à ceux d'Ennahdha.
Sources : AFP/Jeune
Afrique
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