Lors d'un débat du Conseil de sécurité sur la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) le 14 juin, les participants se sont félicités de l'accord « historique », signé le 19 avril dans le cadre d'un dialogue facilité par l'Union européenne, qui jette les fondations de relations normalisées entre Pristina et Belgrade.
« L'accord
du 19 avril représente une réalisation majeure et une étape décisive pour
Belgrade et Pristina et devrait contribuer à une solution pacifique des
problèmes qui ont longtemps divisé les parties », a ainsi déclaré le
Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUK, Farid Zarif. Sa
mise en œuvre, a-t-il ajouté devant les membres du Conseil, le Premier Ministre
de la Serbie, M. Ivica Dačić, et M. Hashim Thaçi, du Kosovo, « nécessitera un
travail assidu par les parties et le soutien actif de la communauté
internationale ».
M. Zarif
présentait au Conseil de sécurité le dernier rapport du Secrétaire général sur
les activités menées par la MINUK, dans lequel M. Ban « félicite vivement » les
dirigeants politiques à Belgrade et à Pristina, qui, selon lui, « ont fait
preuve de la ténacité, de la clairvoyance politique et du leadership
nécessaires pour permettre cette authentique avancée ».
M. Zarif a
ensuite fourni des précisions sur cet accord en 15 points, qui prévoit la mise en
place d'une association/communauté dotée d'un statut et d'un ensemble de
compétences, ainsi que l'organisation d'élections locales dans les
municipalités du nord du Kosovo en 2013, avec l'aide de l'Organisation pour la
sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
De même,
chacune des deux parties, a-t-il dit, s'est engagée à ne pas entraver les
démarches de l'autre en vue d'intégrer l'Union européenne. Un comité de mise en
œuvre comprenant des représentants des deux parties doit être mis sur pied avec
l'aide de l'Union européenne.
« C'est le
premier accord conclu entre Belgrade et Pristina », a noté M. Dačić, en
insistant néanmoins sur la nécessité d'« affiner de nombreux points », comme le
statut de l'Église orthodoxe serbe, la protection des sites culturels et
religieux et le retour des personnes déplacées.
M. Thaçi a,
quant à lui, souligné que cet accord donnait un « élan important » au Conseil
pour qu'il envisage l'adoption d'une nouvelle résolution visant à mettre fin au
mandat de la MINUK au Kosovo.
Source : ONU
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