Catherine MAIA
Le Conseil de sécurité a assigné le 28 mai à ses Comités contre le terrorisme deux nouveaux défis: les enlèvements contre rançons et le phénomène des combattants étrangers. Le Conseil tenait sa réunion semestrielle avec les Présidents des Comités créés en vertu de la Résolution 1373 (2001) contre le terrorisme, la Résolution 1540 (2004) contre l’accès des acteurs non étatiques aux armes de destruction massive, et les Résolutions 1267 (1999) et 1989 (2011) contre Al-Qaida et les individus et entités associés.
Le Conseil de sécurité a assigné le 28 mai à ses Comités contre le terrorisme deux nouveaux défis: les enlèvements contre rançons et le phénomène des combattants étrangers. Le Conseil tenait sa réunion semestrielle avec les Présidents des Comités créés en vertu de la Résolution 1373 (2001) contre le terrorisme, la Résolution 1540 (2004) contre l’accès des acteurs non étatiques aux armes de destruction massive, et les Résolutions 1267 (1999) et 1989 (2011) contre Al-Qaida et les individus et entités associés.
Cette décision a été prise quelques jours après le Sommet de Paris sur la sécurité au Nigéria, qui s’est tenu le 17 mai dernier et qui a, selon le représentant du Royaume-Uni, donné lieu à un accord entre les Nations Unies, l’Union européenne et les États-Unis. Le Sommet, qui a eu lieu, après l’enlèvement le 15 avril dernier de 300 écolières par Boko Haram, dans l’État nigérian de Borno, a donc traité d’une question qui est devenue un défi pour le Comité contre le terrorisme.
Sa Présidente, Mme Raimonda Murmokaitė de la Lituanie, a annoncé la
préparation, dans les prochains mois, d’une réunion spéciale sur la question des
enlèvements contre rançons. Le représentant du Tchad a insisté sur la
dangerosité du paiement des rançons, « une source de revenus qui contribue
à perpétuer les actes criminels et terroristes ». Il s’est dit préoccupé
par le regroupement dans le sud de la Libye de militants d’Al-Qaida au Maghreb
islamique (AQMI) après leur défaite au Mali. La Présidente du Comité contre le
terrorisme a d’ailleurs indiqué que sa Direction exécutive a tenu, ce mois-ci,
la toute première réunion annuelle des réseaux professionnels de la police des
frontières, des services de douane et des agences de renseignements sur le
renforcement de la coopération dans le domaine du contrôle des frontières dans
les régions du Maghreb et du Sahel.
Le contrôle des frontières est directement lié au phénomène des combattants
étrangers, un autre défi dans la lutte contre le terrorisme que le représentant
de la France a décrit comme « des jeunes gens qui s’auto-radicalisent et
partent combattre aux côtés de terroristes et qui représentent non seulement
une menace pour les pays où ils se rendent mais également pour leur pays
d’origine où il est probable qu’ils reviennent s’installer ».
Les autorités françaises n’ont pas dit, a affirmé le 28 mai le représentant
de la Syrie, que la propre sœur du terroriste Mohammed Merah avait quitté la
France pour rejoindre les « combattants étrangers » en Syrie. Le
représentant syrien qui a dit préférer le terme simple de
« terroristes » a estimé à 80 le nombre des États d’origine des
combattants qui rejoignent les groupes armés dans son pays, « soit un
nombre supérieur à celui des étrangers envoyés en Afghanistan et en Iraq »,
a-t-il insisté.
Le Comité contre Al-Qaida doit prendre des mesures contre ce phénomène et
notamment contre les filières qui contribuent à leur acheminement, a voulu le
représentant de la France. Nul doute que ces questions seront approfondies au
mois de juin, pendant l’examen de la Stratégie antiterroriste mondiale des
Nations Unies. Les délégations ont souhaité que le renforcement de la
coordination entre les trois Comités soit au cœur de cet examen.
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