David
ROY
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH) a exprimé le 20 mai sa préoccupation concernant un nouveau règlement aux Maldives sur l'application de la peine de mort, qui met fin à un moratoire de 60 ans dans ce pays.
Le
hadd ou le hudud sont des sanctions prévues par la loi religieuse islamique, la
Chari'a, pour des infractions précises. Selon le nouveau règlement maldivien,
les enfants condamnés seront exécutés lorsqu'ils atteindront l'âge de 18 ans.
«
Selon le droit international, les personnes inculpées et condamnées pour des
infractions commises avant l'âge de 18 ans, ne peuvent ni être condamnées à
mort, ni à la prison à vie sans possibilité de libération », a rappelé la
porte-parole.
«
Les traités internationaux des droits de l'Homme, et en particulier le Pacte
international relatif aux droits civils et politiques et la Convention relative
aux droits de l'enfant, que les Maldives ont ratifié, imposent une interdiction
absolue de la peine de mort pour des personnes âgées de moins de 18 ans au
moment où le crime a été commis », a-t-elle ajouté.
Les
Maldives ont observé un moratoire sur la peine de mort pendant 60 ans et lors
de l'examen périodique universel au Conseil des droits de l'homme en 2010, le
pays a réaffirmé son engagement à maintenir ce moratoire.
«
Nous exhortons le Gouvernement des Maldives à préserver son moratoire sur la
peine de mort en toute circonstances, et en particulier dans les cas de délinquance
juvénile, et de travailler pour abolir définitivement la peine de mort », a
indiqué Mme Shamdasani.
«
Nous encourageons également le Gouvernement à abroger le nouveau règlement
ainsi que toutes les dispositions légales concernant la peine de mort »,
a-t-elle ajouté.
Source : ONU
Source : ONU
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