Kadidiatou HAMA
Alors
que le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) et le Tribunal
pénal international pour le Rwanda (TPIR) se préparent à fermer, de hauts
responsables de ces deux tribunaux ont souligné le 5 juin devant le Conseil de
sécurité le rôle crucial que ces organes ont joué dans la lutte contre l'impunité.
«
Alors que le Tribunal s'apprête à fermer, le Rwanda est maintenant sur le point
de juger deux affaires déférées par le TPIR et a pris en charge les cas de six
personnes restant en fuite », a ajouté M. Joensen. « Nous espérons que la
communauté internationale se servira de cette occasion pour célébrer les succès
du Rwanda et continuer d'examiner les leçons à tirer de ce qui fut une
expérimentation de justice internationale en 1994 ».
Selon
lui, « cette expérimentation a été confrontée à des difficultés au cours des
années, mais elle a aussi prouvé qu'elle faisait partie de l'évolution de la
justice post-conflit ».
Le
Procureur du TPIR, Hassan B. Jallow, a souligné qu'au moment où le Tribunal
préparait sa fermeture et le transfert complet de ses fonctions au Mécanisme pour les Tribunaux pénaux internationaux, il était important de reconnaître que
« malgré les nombreux succès, il reste encore beaucoup à faire pour que le
processus de responsabilisation juridique soit achevé ».
Il
a estimé, en particulier, que les Etats membres devaient coopérer avec le
Mécanisme et le Rwanda pour s'assurer que les neufs fugitifs soient arrêtés et
transférés aux juridictions compétentes pour être jugés.
Le
Président du TPIY, Theodor Meron, a noté que les tribunaux pénaux
internationaux ne pouvaient pas eux-mêmes résoudre des conflits historiques
qu'ils devaient faire partie d'une « panoplie de mesures de justice
transitionnelle », incluant également des efforts au niveau de la société sur
la mémoire, la lutte contre l'impunité et le respect de l'état de droit.
Le
Procureur du TPIR, Serge Brammertz, a indiqué que le Tribunal était
actuellement dans la phase finale de son travail. « Nous continuerons
d'encourager les autorités nationales, notamment en Bosnie-Herzégovine, à tirer
pleinement partie des ressources mises à leur disposition au sein de mon bureau
pour garantir que les crimes commis soient poursuivis », a-t-il dit.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire