Catherine MAIA
Il aura fallu attendre quatre semaines après le déversement de centaines de tonnes de déchets toxiques sur plusieurs sites de la capitale de la Côte d'Ivoire, pour que démarrent, dimanche 17 septembre, les opérations de dépollution. C’est la société Trédi Environnement, une filiale ivoirienne du groupe français Séché Environnement, qui est chargée de confiner les déchets afin qu’il n’y ait plus de risque pour la santé et l’environnement. Les émanations provenant des déchets toxiques ont, d’après le dernier bilan publié samedi 16 septembre par les autorités ivoiriennes, d’ores et déjà causé de lourdes conséquences sur le plan sanitaire, étant à l’origine de plus de 36 500 consultations médicales de personnes souffrant de troubles respiratoires et digestifs, de vomissements, de migraines, et causant le décès de 17 d'entre elles, dont 4 enfants.
Une commission d’enquête poursuit actuellement ses investigations pour déterminer les responsabilités dans ce scandale, car le mystère demeure de savoir comment la société hollandaise Trafigura a accepté d'exporter ces déchets de l’Europe vers l’Afrique, en violation de la Convention de Bâle qui interdit le transfert des déchets dangereux hors de l'OCDE.
Dans l'attente des résultats, et malgré le limogeage de son gouvernement, le Premier ministre Charles Konan Banny a décidé de reconduire une dizaine de ministres afin d’apporter des solutions d’urgence aux populations sinistrées.
MULTIPOL - Réseau d'analyse et d'information sur l'actualité internationale (http://reseau-multipol.blogspot.com)
19 septembre 2006
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C. M.