La délégation française qui a participé à la conférence a fait savoir qu’elle partageait avec les autorités norvégiennes le souci d'apporter au plus vite une réponse concrète à ce fléau humanitaire. En ce sens, un communiqué publié aujourd’hui par le ministère des Affaires étrangères fait savoir que la France souhaite «l'adoption d'un instrument international juridiquement contraignant sur l'interdiction ou les restrictions d'emploi, de production, de transfert et de stockage des armes à sous-munitions, qui visera les armes à sous-munitions dont l'usage entraîne des conséquences inacceptables pour la population civile».
D’après un récent rapport de l’ONG Handicap International, les victimes des bombes à sous-munitions - armes imprécises conçues pour frapper une large zone - sont à 98% des civils dont un tiers d'enfants. Une seule bombe à sous-munitions destinée à détruire une piste aérienne, des chars ou à tuer des soldats en disperse habituellement 200 à 600 sur une surface équivalente à un terrain de football. Entre 10% et 15% (mais dans certains cas jusqu'à 80%) n'explosent pas tout de suite, pouvant ensuite détoner au moindre contact.
Avec un nombre estimé à 33 millions de sous-munitions répandues dans les zones de guerres actuelles ou passées, et à quatre milliards le nombre d’entre elles stockées par les forces armées dans le monde, la menace potentielle représentée par ces armes est énorme.