Mardi 30 janvier, alors que le Chef de l’État recevait les mêmes organes sur la question iranienne, celui-ci a tenu à rectifier ses propos : «C’était un raccourci schématique, extrêmement schématique. Plus encore, c’est une formule que je retire». En revanche, le président français a maintenu que «si l’Iran possédait une bombe nucléaire et si elle était lancée, elle serait immédiatement détruite avant de quitter le ciel iranien. Il y aurait inévitablement des mesures de rétorsion et de coercition. C’est tout le système de la dissuasion nucléaire».
Certes, si l'on considère son point de vue à l'égard d'Israël, le Président français est sans doute techniquement dans le vrai. Mais sa déclaration occulte complètement l'incidence d'une telle situation sur le plan géopolitique. L'Iran, directement frontalier de l'Irak, du Pakistan et de la Turquie, mais aussi proche de l'Égypte, de la Palestine et, dans sa partie sud, de l'Inde, deviendrait, à n’en pas douter, un élément de déstabilisation d'une zone déjà très troublée. Le Président français aurait-t-il "oublié" que la possession de l'arme nucléaire est un outil de domination des nations voisines ?