Cet accord arrive à point nommé. Le lundi 26 mars était effectivement la date butoir de l'ultimatum fixé par Londres et Dublin à un accord de partage du pouvoir entre unionistes et républicains. Le jour même, le ministre britannique à l'Irlande du Nord, Peter Hain, avait prévenu que si les deux principaux partis d'Irlande du Nord ne se mettaient pas d'accord sur un partage du pouvoir avant minuit, l'assemblée nord-irlandaise serait dissoute.
Ce développement a aussitôt été qualifié d'important par le gouvernement britannique de Tony Blair, principal artisan du laborieux processus de réconciliation depuis son arrivée au poste de Premier ministre. C'est la première fois que le Parti unioniste accepte de respecter une date ferme pour la formation d'un gouvernement d'union, ce qui laisse espérer la fin effective de plus 30 ans de violences meurtrières en Irlande du Nord.