Le chef du gouvernement algérien Abdelaziz Belkhadem a aussitôt déclaré à la radio algérienne qu’il s'agissait d'actes «criminels et lâches commis au moment où le peuple algérien demande la réconciliation nationale».
Selon la Charte sur la réconciliation nationale, entrée en vigueur en février 2007, les islamistes qui ont déposé leurs armes peuvent bénéficier d'une grâce présidentielle, à condition toutefois de ne pas être impliqués dans des meurtres, des sabotages et des actes de terrorisme. Conformément aux termes de ce texte, près de 2000 personnes ont été libérées tandis que 300 islamistes armés ont déposé leurs armes, pouvant ainsi bénéficier de la grâce présidentielle.
Alors qu'à l'Est du pays, l'armée mène depuis près d’une vingtaine de jours une vaste opération de ratissage en Kabylie, ces deux attentats surviennent cinq jours seulement après un dur accrochage entre l'armée et un groupe islamiste samedi 7 avril au soir à Ain Defla (Ouest d'Alger) au cours duquel 9 militaires ont été tués et au lendemain d'actions terroristes dans un quartier populaire de Casablanca, où trois kamikazes se sont fait exploser et un quatrième a été abattu avant d'actionner ses explosifs.
Les attentats de ce matin sont les premiers dans le centre d'Alger depuis plusieurs années. Force est de constater un regain de violence en Algérie depuis que le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qui a récemment revendiqué de nombreux attentats dans ce pays, s'est rebaptisé en septembre dernier «Organisation d’Al Qaïda au Maghreb islamique», annonçant ainsi un renforcement de ses liens avec la nébuleuse islamiste internationale.