La Cour de Strasbourg a elle-même développé une jurisprudence riche ; elle a notamment intégré dans le champ protecteur de la Convention des catégories de personnes spécifiques (détenus et étrangers), mais elle a pu également développer une protection particulière pour les malades et les mineurs. Son application récente dans certains cas douloureux, comme celui des disparitions forcées, est bien réelle.
La Cour européenne, a en outre développé deux facettes de cet article 3 à l'obligation substantielle posée par le texte lui-même - que ce soit dans son aspect vertical ou horizontal - elle a ajouté des obligations procédurales, notamment une obligation d'enquête effective à la charge de l'État mis en cause. Des travaux approfondis relatifs à la portée de cet article nous semblaient essentiels. Ils ne pourront que contribuer à la défense des droits fondamentaux de la personne humaine.


Catherine-Amélie CHASSIN (et al.), La portée de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'Homme, Bruxelles, Bruylant, 2007