Pour Kofi Annan, l'ancien chef de l'État sud-africain a montré un «merveilleux» exemple à l'Afrique lorsqu'il a quitté ses fonctions à l'issue de son premier mandat, en 1999. «Quel merveilleux exemple sur un continent où les Présidents ont, dans certains cas, défié ou changé la Constitution de leur pays et se sont cramponnés au pouvoir durant des décennies», a-t-il ajouté.
Citant le Nord de l'Ouganda et le Soudan parmi les conflits armés qui continuent à faire rage sur le continent, il a mis en garde les Africains contre une forme de racisme qui unit les citoyens dans le combat contre des pouvoirs blancs tyranniques, mais «excuse les pouvoirs tyranniques lorsqu'ils sont noirs». Il a exhorté les dirigeants africains à assurer le respect de la loi, la protection des droits et de la propriété individuelles, tout en combattant la corruption et en promouvant la bonne gouvernance.
Il a, en particulier, estimé que les Africains devaient trouver une solution à la crise au Zimbabwe ainsi qu'aux autres crises qui ensanglantent le continent. «La descende aux enfers du Zimbabwe est intolérable et ne peut se poursuivre. Nous avons tous intérêt à résoudre cette crise», a-t-il insisté.

Source : Dépêche AFP, 22 juillet 2007.