Dc kouchner et l'ingérence humanitaire
Kouchner est en effet l'un des rares hommes politiques français à ne pas s'être opposé frontalement à l'intervention américaine en Irak en 2003, dans une position personnelle qu'il a développée depuis longtemps en faveur d'un devoir d'ingérence humanitaire.
Gestes d'amitié personnelle
En outre, le Ministre se trouve être un vieil ami du Président irakien, issu de la minorité kurde, Jalal Talabani, qui avait appelé la France à revenir dans son pays depuis le début de l'année 2006. Il faut souligner par ailleurs le premier geste de Kouchner lors de sa visite : celui d'un hommage aux victimes de l'attentat qui avait provoqué la mort, en août 2003, de son ami Sergio Vieira de Mello, alors représentant de l'ONU en Irak, et de 21 autres personnes, parmi lesquelles figuraient également trois anciens membres de l'équipe de Bernard Kouchner lorsqu'il était administrateur de l'ONU au Kosovo.
Principes diplomatiques
Cette rencontre permet également à Kouchner de rappeler les principes chers à la diplomatie française qu'il représente, tels que l'affirmation d'une solution politique et non militaire à la situation irakienne, et la nécessité d'un dialogue et d'échanges avec l'ensemble des communautés irakiennes.
Multilatéralisme
La visite du Ministère des affaires étrangères français et surtout ses paroles interviennent dans un contexte international plus propice que jamais. D'une part, les américains sont désormais prêts, après tant de déboires, à entendre les appels de la France à une solution politique et multilatérale. D'autre part, l'ONU se montre de plus en plus encline à s'investir de nouveau dans un processus de sortie de crise en Irak.
En conclusion, cette visite marque l'opportunité de favoriser l'émergence d'une solution diplomatique multilatérale qui mette fin, un jour, aux atrocités que connait chaque jour le peuple irakien... Elle devrait également rouvrir le débat, trop longtemps tû, sur le rôle et la place de la France sur l'échiquier politique et diplomatique du Proche-Orient, si les médias et les politiques français veulent bien se donner la peine de s'élever au-delà de considérations partisanes franco-françaises bien déplorables...