La nouveauté de cette manifestation, est la présence de très nombreux civils aux côtés des moines. Pour la première fois en effet, des bonzes ou moines bouddhistes, accompagnés de religieuses, ont demandé à la population de se joindre à eux. «Nous marchons pour le peuple», ont scandé des moines, ajoutant : «nous voulons que la population se joigne à nous». Selon certains témoins, quelque 200 personnes ont formé une chaîne humaine devant des rangées de moines.
Fait exceptionnel, le 22 septembre, les autorités ont laissé environ 2 000 bonzes et civils passer devant la résidence de l’opposante Aung San Suu Kyi, la lauréate du Prix Nobel de la paix 1991, assignée à résidence depuis 2003.
Alors que débutera demain la 62ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, qui garde un œil attentif sur les événements en Birmanie, la première prise de position internationale dans ce dossier est venue de la Secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice, qui a dénoncé hier à New York le régime «brutal» au pouvoir dans ce pays. Début septembre, le Président américain George Bush avait exhorté le régime birman à «cesser d'intimider les citoyens birmans qui promeuvent la démocratie et les droits de l'Homme, et libérer tous les prisonniers politiques, y compris Aung San Suu Kyi».