«Je vous encourage en particulier à prendre toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que les activités liées à l'examen périodique universel puissent commencer aussi tôt que possible». «Nous sommes profondément conscients du fait que la crédibilité du système des droits de l'Homme des Nations Unies dépendent d'une mise en oeuvre satisfaisante du cet examen, en ce qu'il peut grandement influencer la situation des droits fondamentaux sur le terrain», a-t-elle affirmé.
Louise Arbour a souligné que désormais tous les États Membres des Nations Unies seraient examinés selon les mêmes paramètres universaux et égaux. La session devra donc être l'occasion d'adopter les lignes directrices concernant la documentation qui doit être utilisée dans le cadre de l'examen périodique universel ainsi que les critères objectifs techniques pour la désignation des détenteurs de mandats et des membres du Comité consultatif dont le Conseil a décidé de la création lors de sa dernière session (en remplacement de l'ancienne Sous-Commission de la promotion et de la protection des droits de l'Homme).
En outre, les pays qui subiront un examen par le Conseil seront pleinement impliqués dans un processus qui est appelé à être «participatoire et ouvert». La Haut Commissaire a salué à cet égard le fait que les contributions de la société civile seraient prises en compte. Elle s'est par ailleurs félicitée de ce que le Conseil des droits de l'Homme ait décidé de maintenir les principales activités des procédures spéciales, notamment les mandats comportant des visites sur le terrain, les études thématiques et les communications directes concernant des cas individuels avec les gouvernements.
Louise Arbour est également revenue sur plusieurs situations politiques particulièrement critiques. Elle a ainsi «pressé les autorités de Myanmar de libérer les détenus comme les prisonniers politiques et à respecter leurs droits fondamentaux». Elle s'est par ailleurs dite inquiète devant le «manque de progrès» en République démocratique du Congo (RDC). «Aucun des auteurs des graves crimes commis au cours des six premiers mois de 2007 n'a été arrêté ni traîné en justice. L'interférence des autorités militaires et politiques dans l'administration de la justice est répandue, surtout dans les cas importants», a-t-elle indiqué, avant d’ajouter que «des procès récents ont soulevé des doutes sur l'indépendance du secteur judiciaire».
Enfin, après l'ouverture de bureaux du Haut-Commissariat en Bolivie, à Panama et au Togo, Louise Arbour espère que deux bureaux régionaux - Dakar pour l'Afrique de l'Ouest et au Kirghizistan pour l'Asie centrale - seront opérationnels avant la fin de l'année.
La deuxième partie de la sixième session du Conseil se tiendra du 10 au 14 décembre et inclura un événement à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'Homme, le 10 décembre, qui marquera cette année le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.