La Minurso est présente depuis 1991 au Sahara occidental, où un conflit oppose le Front Polisario, partisan de l'indépendance, au Maroc, qui a annexé ce territoire en 1975.
La mission de l'ONU compte actuellement un personnel militaire de 224 personnes et civil de 276 dans le pays.
L'Ouganda, le Nigeria et le Mexique n'ont soutenu la résolution proposée par le Groupe des amis du Sahara occidental (Grande-Bretagne, France, Russie, Espagne et Etats-Unis), qu'après avoir violemment critiqué le texte.
Ils l'accusaient de minimiser les accusations de violations des droits de l'homme aussi bien dans le territoire qu'à Tindouf (Algérie), où se trouve le siège du Front Polisario.
Les ambassadeurs africains ont aussi plaidé avec fougue en faveur du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui et se sont plaints du fait que plusieurs membres du Conseil de sécurité n'aient pas été associés à la rédaction de la résolution.
Après des heures de discussions, celle-ci a été légèrement amendée, rappelant "la nécessité pour toutes les parties de se conformer à leurs obligations" en matière de droit humanitaire.
La résolution se contente par ailleurs de souligner la nécessité de "progresser dans la dimension humaine du conflit afin de promouvoir la transparence et la confiance mutuelle", alors que des membres du conseil voulaient que la Minurso soit chargée d'enquêter sur les accusations de violation des droits de l'homme.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, a récemment de nouveau exprimé sa préoccupation quant à des violations présumées des droits de l'homme au Sahara Occidental et a promis que l'ONU allait continuer d'exercer un rôle "actif et équitable" dans la recherche d'une solution au conflit.
Source : AFP