Le YearbookNuclear arms control, Disarmament and Non-proliferation du SIPRI est une publication qui existe depuis 1966. Voilà donc la quarante et unième mouture de ce rapport.
La partie consacrée aux dépenses militaires mondiales, permet d’observer que la crise économique n’a pas affecté ce secteur, puisque 1 531 milliards de dollars ont été consacrés aux équipements militaires, guerres et opérations de maintien de la paix. Le top 5 (Etats-Unis 661 Md $, Chine 100 Md $, France 63,9 Md $, Royaume-Uni Md 58,3 $, Russie 53,3 Md $) reste inchangé par rapport à 2008. Cela représente une augmentation de 5,9% en termes réels par rapport à 2008 et une augmentation de 49% depuis 2000.
Concernant la problématique nucléaire militaire, le SIPRI dresse un état des lieux de chacune des puissances nucléaires officielles et non-officielles. Selon les sources de cette organisation, « 7500 têtes nucléaires sont opérationnelles dans les arsenaux des huit États dotés d'armes nucléaires (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France, Inde, Pakistan et Israël). Près de 2000 d’entre elles ont été maintenues en état d'alerte élevé et susceptibles d'être tirées en quelques minutes ». Il faut noter que la Corée du Nord n’est pas comptée comme disposant d’armes nucléaires opérationnelles.
Si, dans l’actualité internationale, l’Iran est mis en avant comme le premier état proliférateur, ce rapport consacre plusieurs pages aux cas syrien et birman. Et oui, depuis quelques mois des informations font état de l’existence d’un programme nucléaire militaire en Birmanie. Des inquiétudes qui, à ce jour, comme le montre la lecture du Yearbook 2010 restent peu fondées.
Bien évidemment, la question de la faisabilité d’un monde sans armes nucléaires est abordée, à travers la création de nouvelles zones exemptes d’armes nucléaires (Afrique et Asie centrale en 2009) et un article « A world without nuclear weapons: fantasy or necessity » de James E. Goodby.