Ces problèmes et défis ont incité l’Union Européenne (UE) à lier la coopération économique au respect des droits de l’Homme dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen, créé en 1995, approche qui nécessite la réforme des systèmes politiques des Etats tiers méditerranéens (campant sur des mécanismes hybrides) et l’harmonisation de leurs ordres juridiques avec les normes universelles des droits de l'Homme.
Ces données, rendues plus complexes après le 11 septembre 2001, constituent une problématique névralgique au niveau de la pensée arabe et islamique dans ses rapports conflictuels et pluridisciplinaires vis-à-vis de l’Occident et de la Modernité. Par ailleurs, l’usage ambigu et controversé des droits de l’Homme au niveau de l’action de l’UE a contribué àsaper les objectifs assignés au partenariat.
En vue de pallier les déficiences de cette "intégration" interrégionale, les Européens ont lancé en 2008 l’Union pour la Méditerranée (UPM). Les attentes de cette initiative française sont nombreuses et l’on est en droit de se demander si l’UPM possède les moyens de ses ambitions.


Maher ABDMOULEH, Partenariat euro-méditerranéen : promotion ou instrumentalisation des droits de l'Homme, Paris, L'Harmattan, 2010 (236 pp.)