La récolte de céréales a été "la troisième plus importante à ce jour et les stocks sont élevés", même après l'embargo de la Russie sur ses exportations de céréales décrété après les incendies de l'été. La réunion convoquée le 24 septembre par la FAO à Rome "n'est pas une session d'urgence" et permettra surtout aux Etats membres d'exposer les politiques qu'ils ont mises en place depuis la crise.
Cependant, le dirigeant de la FAO avertit que "le panorama pourrait changer en cas d'autre choc sur le plan de l'offre, par exemple si les conditions météorologiques se détérioraient, ou de politiques gouvernementales menant à une anxiété accrue sur les marchés et à des achats (de céréales) sous l'emprise de la panique".
Selon M. Ghanem, les marchés risquent de "devenir encore plus instables" dans les années à venir, en raison de l'importance grandissante de la région de la mer Noire comme producteur de céréales avec de fortes fluctuations des récoltes selon les saisons, la multiplication attendue des événements climatiques extrêmes et le poids croissant "d'intervenants non commerciaux" (spéculateurs, ndlr) sur les marchés de matières premières. Dans ce contexte, selon M. Ghanem, la FAO juge que la communauté internationale, peut-être sous l'égide du G20, "pourrait étudier comment affronter une instabilité accrue" de ces marchés. Les objectifs à poursuivre seraient d'"améliorer la réglementation, la transparence (des marchés) et établir des niveaux de réserves d'urgence appropriés", selon M. Ghanem.
Source : AFP