« Je m'attends à ce que l'année prochaine nous transmettions à la commission de l'ONU une demande fondée scientifiquement sur l'élargissement des frontières de notre plateau continental dans l'Arctique » vient d‘indiquer le vice-premier ministre russe, Sergueï Ivanov. Une annonce qui intervient alors même que les différents pays arctiques font état de leurs intentions de militariser de plus en plus leurs territoires (Canada, Danemark), pour protéger leurs intérêts et leurs frontières.
Cela fait des années que Moscou tente d’obtenir une extension de son plateau continental arctique, pour obtenir le droit de s’approprier légalement toutes les richesses que compte cette zone du monde. Pétrole, gaz et autres ressources halieutiques feront en effet le bonheur de compagnies russes, d’ici quelques années quand les conditions climatiques se seront « réchauffés » pour permettre une pleine exploitation…
L’objectif pour Moscou avant de présenter son dossier (qui a jusqu’en 2014 pour le faire) est de prouver que les chaînes montagneuses sous-marines ou dorsales de Lomonossov et de Mendeleïev appartiennent bien à son plateau continental. Une nouvelle campagne scientifique vient ainsi de débuter, avec le départ du navire de recherche océanographique Akademik Fedorov. La Russie sur la base de ces preuves scientifiques entend donc demander officiellement l’an prochain aux Nations unies de définir un nouveau tracé des frontières de l’Arctique.
Tout ceci évidemment ne ravie pas les canadiens, les danois et les norvégiens, qui s’empresseront de contester ces futurs études scientifiques dès leurs publications, sur la base de leurs propres recherches…