Soixante-six années après les bombardements nucléaires américains au Japon, ce drame continue de susciter une vive émotion parmi la population japonaise. Plusieurs milliers de Japonais se sont ainsi réunis le 6 août lors de la première commémoration au Mémorial de la paix d’Hiroshima. Une cérémonie qui eu un accent particulier quelques mois après le désastre de la centrale nucléaire de Fukushima. Une catastrophe dont le parallèle avec celle d’Hiroshima fut soulignée par le Maire d’Hiroshima, Kazumi Matsui, dans sa déclaration de la paix : « The accident at Tokyo Electric Power Company's Fukushima Daiichi Nuclear Power Station and the ongoing threat of radiation have generated tremendous anxiety among those in the affected areas and many others. The trust the Japanese people once had in nuclear power has been shattered. From the common admonition that "nuclear energy and humankind cannot coexist," some seek to abandon nuclear power altogether ».
Il faut noter, pour la seconde année consécutive, la présence de représentants des trois puissances nucléaires occidentales (français, britanniques et américains) aux cérémonies d’Hiroshima et attendues à Nagasaki. Une telle présence diplomatique n’était jamais arrivée. C’est au parc de la Paix à Nagasaki où il sera observé une minute de silence à 11h02, heure de l’explosion nucléaire. Des dizaines de commémorations de ces évènements ont lieu à travers la planète : St Etienne, Grenoble (France), Toronto, Montréal (Canada), Berlin, Bangor (USA)…
La bombe qui explosa au-dessus de Nagasaki, était au plutonium (et non composé d’uranium enrichi comme sur Hiroshima). En raison de la topographie de cette ville, qui comporte de nombreuses collines, les dégâts furent « moins étendus ». Sa puissance était proche de 20 kilotonnes.
En 2011, 9 puissances nucléaires existent, disposant d’un arsenal mondial de plus de 20 000 ogives.