Sandra PAHOR
Depuis quelques années, on constate que la communauté internationale porte une attention accrue aux mers et océans. Comme le relève le Secrétaire général des Nations Unies dans son rapport annuel de 2016 sur les océans et le droit de la mer, celle-ci est, en effet, « de plus en plus consciente de leur valeur économique, de l’importance des écosystèmes qu’ils abritent et de leur rôle critique dans la résolution de bon nombre des problèmes auxquels le monde est actuellement confronté ». Or, le droit de la mer, en tant qu’une des plus anciennes branches du droit international public, repose principalement sur la Convention dite de « Montego Bay » du 10 décembre 1982. 35 ans après sa signature et 23 ans après son entrée en vigueur, la « maritimisation » croissante des problématiques économiques, géopolitiques et environnementales conduit à s’interroger sur l’adéquation entre le régime juridique des mers et des océans mis en œuvre depuis 1982 et le contexte international du XXIe siècle.