Pékin accueille ce week-end, 48 dirigeants africains pour un sommet qui reflète l'influence politique et économique croissante de la Chine sur le continent noir. "Depuis la fondation de la République populaire de Chine en 1949, le sommet de Pékin est la plus importante conférence internationale organisée par la Chine", a affirmé le porte-parole du ministère chinois des Affaires Étrangères Liu Jianchao.Entre la Chine et l'Afrique, c'est dèjà une vieille histoire qui remonte au lendemain de la révolution maoïste.
Durant un demi-siècle, Pékin a multiplié les projets d'aide au développement du continent, finançant et construisant de grands projets d'infrastructure. L’ouverture économique de la Chine et son besoin de diversifier ses sources d'approvisionnement afin d'assurer la poursuite de sa croissance ont désormais modifié la donne, ce que démontrent les quelques 2500 accords commerciaux séparés qui devraient être discutés ce week-end.
Cette présence chinoise accrue entraîne toutefois des critiques, la plus récente étant venue du président de la Banque Mondiale, Paul Wolfowitz. Ce dernier a mis en garde la Chine à propos de certaines de ses pratiques, tout particulièrement les méfaits environnementaux liés à des projets chinois d'exploitation de matières premières, ainsi que réendettement de certains pays pauvres auprès de Pékin, alors même qu'une grande partie de leur dette vient d’être annulée l'an passé par les principales institutions internationales.
Une autre critique fréquemment émise touche aux visées "prédatrices" de Pékin qui aurait pour objectif d’engranger le maximum de résultats économiques tout en étant peu regardant sur la moralité des régimes avec lesquels il traite, au nom du principe de non-intervention. La présence à Pékin, durant ce sommet, de personnages controversés, en particulier celle du président du Soudan, Omar Hassan Al-Bachir, dont le régime est accusé d'encourager un véritable génocide à l'égard des populations de la région du Darfour, ainsi que celle du président du Zimbabwe, Robert Mugabe, fait grincer bien des dents à l'étranger, notamment dans les États occidentaux.
Photo : AFP/GOH CHAI HIN ©
Le président chinois Hu Jintao serre la main de son homologue Hosni Moubarak, président de l'Égypte, sur une photo de famille des participants au Forum sur la Coopération Chine-Afrique, le 5 novembre 2006 à Pékin.
Le président chinois Hu Jintao serre la main de son homologue Hosni Moubarak, président de l'Égypte, sur une photo de famille des participants au Forum sur la Coopération Chine-Afrique, le 5 novembre 2006 à Pékin.
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