5 novembre 2006

RAPPORT : Publication du premier rapport de l'ONU sur les enfants et le conflit en Côte d’Ivoire

Catherine MAIA

Le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a rendu public, le1er novembre, son premier rapport sur « Les enfants et le conflit en Côte d’Ivoire » (ONU, Doc. S/2006/835). Le rapport, établi en vertu du mécanisme de surveillance et de communication de l’information instauré par la résolution 1612 (2005) du Conseil de sécurité, a pour objectif de rendre compte, pour la période allant de janvier 2005 à septembre 2006, de l’ensemble des violations graves des droits de l’enfant souvent caractéristiques des périodes d’hostilités armées.

Dans un pays aujourd’hui coupé en deux, le rapport insiste sur le fait que « les enfants continuent de payer un lourd tribut au conflit, puisque celui-ci a pour effet de les priver de leur accès à des droits et besoins fondamentaux tels que l’éducation, les soins de santé ou une alimentation appropriée, tout en accroissant leur risque d’être exposés à des violences et autres sévices ». Bien que l’absence de données fiables sur l’ampleur des violations et l’absence d’enquêtes de la part des autorités nourrissent un climat d’impunité, ce premier rapport sur la Côte d’Ivoire est basé sur six violations particulièrement graves des droits de l’enfant : le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats, le viol et les sévices sexuels, le meurtre et les mutilations d’enfants, le problème des enlèvements étroitement lié à l’existence de réseaux se livrant à des trafics, ainsi que les entraves à l’accès des organismes humanitaires aux enfants. Le rapport recommande que « des mesures ciblées soient prises contre les parties et les individus qui commettent de manière systématique des violations graves à l'encontre d'enfants et que les autorités compétentes ouvrent des enquêtes et engagent des poursuites dès qu'une de ces violations graves est commise, de manière à saper la culture de l'impunité », ceci afin de permettre à tous les enfants associés aux forces combattantes du pays de bénéficier de programmes de réadaptation et de réinsertion.


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