La ministre britannique des Affaires étrangères, Margaret Beckett, présidera la réunion du 17 avril sur cette question sensible. Elle a invité les 14 autres membres du Conseil de sécurité à se faire représenter au niveau ministériel. «Il s'agit d'une question très complexe et, littéralement, d'un des plus grands défis du prochain siècle», a averti M. Jones Parry.
Le Conseil de sécurité débattra du réchauffement climatique et de ses nombreuses ramifications, notamment élévation du niveau de la mer, conséquences sur les récoltes agricoles, risques de famine, non comme des sources de conflit mais comme des facteurs pouvant y contribuer.
Bien qu’il soit prévu que la réunion ne débouche ni sur une résolution ni même sur une déclaration, elle pourrait toutefois donner une impulsion décivise en faveur de l’organisation l’an prochain d’un grand sommet mondial consacré au changement climatique.

Mise à jour (01/05/2007)
Le Conseil de sécurité a un rôle à jouer pour agir avec les autres organes intergouvernementaux afin de lutter contre les causes profondes des conflits, parmi lesquelles figurent les conséquences économiques et politiques des changements climatiques, avait affirmé le Secrétaire général, le 17 avril 2007, lors de la première séance publique du Conseil consacrée à «l'énergie, à la sécurité et au climat», convoquée à l'initiative de son président pour le mois d'avril, le Représentant permanent du Royaume-Uni.
Confirmant l'idée que les changements climatiques peuvent constituer une menace à la paix et à la sécurité internationales, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a annoncé aujourd'hui la nomination de trois personnalités politiques aux postes d'envoyés spéciaux sur les changements climatiques. Les envoyés seront Gro Harlem Brundtland, ancienne Premier ministre de la Norvège et ancienne présidente de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement, Han Seung-soo, ancien ministre des Affaires étrangères de la République de Corée et président de la 56ème session de l'Assemblée générale de l'ONU et Ricardo Lagos Escobar, ancien président du Chili.
Ayant en vue la Convention-cadre sur les changements climatiques de l’ONU, qui offre le cadre institutionnel approprié pour trouver une solution globale à ce problème, les envoyés spéciaux auront à solliciter le point de vue d'un groupe de représentants de chefs d'Etats et de gouvernement, notamment ceux qui ont un rôle clef dans les négociations sur le changement climatique.