«La réunion a pour but de jeter les bases d'un Etat palestinien. Manifestement, vous pouvez vous demandez quel est le rôle d'Israël là-dedans, mais la création d'un État palestinien est un des intérêts d'Israël. Nous travaillons avec le nouveau gouvernement palestinien pour faciliter les choses, pour rendre la vie des Palestiniens plus facile et pour aider à créer les fondations d'un État palestinien», a déclaré Tzipi Livni. «La vision des deux États est partagée dans la région et c'est un objectif d'Israël», a-t-elle affirmé, ajoutant que «bien sûr Israël avait des besoins en matière de sécurité auxquels les Palestiniens doivent répondre et de ce fait la sécurité d'Israël est dans l'intérêt des Palestiniens aussi».
Salam Fayyad a souligné que la réunion préparait la réunion des donateurs de décembre prochain, qui doit conduire à des engagements spécifiques. Il a aussi souhaité qu'elle conduise à un «rétablissement de l'économie palestinienne». Il a ajouté que les efforts avaient commencé pour assurer la sécurité en Cisjordanie, et pour mieux gérer les ressources.
Interrogé par un journaliste sur la possibilité de créer d'abord un Etat palestinien en Cisjordanie puis à Gaza, Salam Fayyad a répondu catégoriquement non. «Lorsque l'on parle de l'Etat palestinien il s'agit de la Cisjordanie et de Gaza : les territoires occupés en 1967», a-t-il précisé. Et d’ajouter que «Gaza a toujours fait partie de notre patrie et le restera». «Quant au processus politique, il peut continuer, puisque l'Autorité palestinienne représente tous les Palestiniens».
À la question de savoir si Israël pouvait s'engager à un calendrier, Tzipi Livni a rappelé qu'Israël s'était retiré de Gaza indépendamment de toute obligation dans la feuille de route, afin de créer un espoir de paix et une première étape vers l'indépendance palestinienne. «En retour, qu'avons-nous eu : le terrorisme», a-t-elle lancé. Après la victoire du Hamas aux dernières élections, «le problème n'est pas un problème de volonté, mais nous faisons tous face à un problème, celui de l'extrémisme», a affirmé Tzipi Livni qui a tenu à rappeler que les civils israéliens sont visés tous les jours par des roquettes depuis Gaza et a nié le «mythe» selon lequel Israël souhaite diviser la Cisjordanie et Gaza.
Également réunis à New York le 23 septembre, les membres du Quatuor ont souhaité que la conférence pour la paix israélo-palestinienne organisée par les États-Unis à l'automne soit accompagnée de mesures immédiates pour mettre en oeuvre les engagements antérieurs. Interrogé lors d'une conférence de presse sur les chances de réussite de la conférence internationale alors que la population de Gaza est au bord de la famine, le Secrétaire général de l’ONU a réitéré son appel à ne pas entraver le mouvement des biens et des personnes vers Gaza. À l'heure où la majorité des 1,4 millions d'habitants de Gaza dépendent désormais de l'assistance humanitaire, en raison de la fermeture des accès en provenance d'Israël, renforcés davantage depuis la prise du pouvoir à Gaza par le Hamas, Ban Ki-moon a souligné toute l’importance de la poursuite du processus diplomatique.