Le Secrétaire général de l'ONU a demandé, le 25 octobre, un budget de 4,2 milliars de dollars pour 2008-2009, auprès de la Commission budgétaire de l'Assemblée générale. Cela correspond à une hausse de 23 millions de dollars, que Ban Ki-moon a justifié en indiquant : «Le monde n'a jamais autant eu besoin d'une ONU forte, mais nos ressources n'ont jamais été aussi limitées».
Dans les semaines qui viennent, le budget de l'ONU sera examiné et devrait être adopté, par consensus, par l'Assemblée générale, donc par l'ensemble des Etats membres.
La demande de Ban Ki-moon a relancé l'un des principaux débats au sein de l'Assemblée générale, sur la place accordée aux différents objectifs des Nations Unies, c'est à dire entre la paix et la sécurité, les droits de l'Homme et le développement. De nombreux diplomates ont ainsi critiqué la hausse accordée, dans le budget prévisionnel, aux affaires politiques et aux droits de l'Homme, faisant du développement, le parent pauvre de l'ONU. L'Ambassadeur de l'Inde a dénoncé l'«indifférence» à l'égard du développement, alors que les inégalités socio-économiques sont reconnues comme des causes fondamentales des crises et conflits.
Plusieurs pays ont également fustigé la part croissante accordée au fonctionnement de l'Organisation mondiale. Le budget prévu par le Secrétaire général consacre, en effet, 52% du budget total aux dépenses de fonctionnement, alors que le prédécesseur de Ban Ki-moon s'était engagé à réduire ces frais de 39% à 25% !
Par ailleurs, l'annonce relative à ces questions budgétaires s'est faite dans un contexte de polémique autour du manque de transparence au sein de l'ONU, reflété par plusieurs affaires en cours, dans le domaine budgétaire mais également dans les procédures de recrutement de certains hauts fonctionnaires, qui mettent notamment en cause la Secrétaire générale adjointe à la gestion, la mexicaine Alicia Barcena Ibarra.
Commentaires
Je me suis longtemps exprimé au sujet des problématiques financières des opérations de maintien de la paix (MONUC, MINUSIL) et de la justice internationale (TSSL), en tant que moyens d'actions dans le domaine du maintien de la paix. Je ne reviendrais pas dessus.
- lorsque les "détenteurs des leviers" sont à l'arrière de pillages institutionnalisés des ressources naturelles de ces pays "pauvres", censées les extirper de leurs états de marasme.
- lorsque les "détenteurs des leviers" sont les puissances occidentales pré citées, censées mettre en place les stratégies d'aide et présentes au Conseil de sécurité de l'ONU, G8, FMI etc;.