Depuis le milieu du mois de septembre se tient la soixante-cinquième Assemblée générale des Nations Unies. Les travaux de la Première Commission se déroulent en deux temps : débat général et vote des résolutions.
Moins de deux semaines après une réunion de haut niveau sur le désarmement, qui portait sur la revitalisation de la Conférence de désarmement, les premières déclarations ont fait état de l’urgence que la CD se dote d’un programme de travail de fond permettant d’avancer dans l’élaboration, entre autres, d’un traité d’interdiction des matières fissiles à des fins militaires et des mesures de sécurité négative.
Sergio Duarte, Haut Représentant pour les affaires de désarmement, a dans son intervention mise en avant un mot : « élan ». Un élan pour le désarmement nucléaire, qui s’est traduit dans différentes actions : Traité START, résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, mise en œuvre des traités établissant des zones exemptes d’armes nucléaires en Asie centrale et en Afrique, document final du TNP, reconnaissance des actions de la société civile (campagne I CAN, PNND…).
Quelques déclarations :
  • L’Indonésie a réaffirmé, au nom du Mouvement des pays non-alignés, sa détermination à promouvoir le multilatéralisme « bien que beaucoup reste encore à faire pour un monde à l’abri d’armes nucléaires ». Le représentant indonésien a exhorté les États dotés de l’arme nucléaire à accélérer leurs efforts en matière de désarmement et de non-prolifération. Il faut aller vite dit-il dans son discours pour parvenir à un désarmement nucléaire complet d’ici 2025.
  • La Russie entend présenter un projet de résolution sur la réduction des armements offensifs nucléaires.
  • Pour le Mexique, « le désarmement et la non-prolifération sont deux combats qui vont de pair: l’un ne saurait être l’otage de l’autre ».
  • Les Émirats arabes unis ont réaffirmé le droit des pays en développement à bénéficier des utilisations à des fins pacifiques de l’énergie nucléaire sous le contrôle de l’AIEA.