Kadidiatou HAMA
Le Fonds au profit
des victimes (le Fonds) de la Cour pénale internationale (CPI) est fermement
résolu à tout mettre en œuvre pour donner corps au droit à réparation que le
Statut de Rome reconnaît aux victimes. Plus de 11 ans après les faits, il
est temps de répondre aux attentes légitimes des victimes relevant de l'affaire Lubanga.
Pour s'assurer
qu'une réponse adéquate est apportée aux préjudices subis par les victimes
relevant de cette affaire, le Fonds réaffirme son engagement à tenir des
consultations avec les victimes, leur communauté et d'autres parties prenantes
lorsqu'il établira son projet de plan d'exécution des réparations, qui devrait
être présenté le 3 septembre 2015.
Pour rendre une
justice réellement réparatrice en faveur des victimes, le Fonds et la CPI
doivent collaborer étroitement. Cette condition sine qua non occupe
une place importante dans les engagements qui lient le Conseil de direction et
la Présidente de la CPI, Mme la juge Sylvia Fernández de Gurmendi, ainsi que le
Greffier de la CPI, M. Herman von Hebel.
Compte tenu de la
situation financière de Thomas Lubanga et faute de ressources pour honorer
l'ordonnance de réparation collective rendue par la Cour, le Conseil de
direction confirme qu'il a l'intention de puiser dans sa réserve aux fins de
réparations. Il confirme également qu'il est prêt à répondre à la proposition
de la Chambre d'appel qui souhaite recourir au mandat d'assistance du Fonds
pour prendre en charge les préjudices subis par les victimes qui ne relèvent
pas de l'ordonnance de réparation, notamment les personnes ayant survécu à des
violences sexuelles et sexistes, ainsi que d'autres communautés et groupes
affectés. Le Conseil de direction convoquera une réunion extraordinaire, fin
juillet, pour examiner l'état d'avancement du projet de plan d'exécution.
Le Conseil de direction
a décidé d'augmenter sa réserve aux fins de réparations de 1,2 million
d'euros supplémentaires, ce qui porte son total à 4,8 millions d'euros.
Ainsi, il renforce la capacité du Fonds de compléter les réparations accordées
à titre collectif. En outre, il a décidé d'affecter 2,9 millions d'euros
supplémentaires à son programme d'assistance dans le nord de l'Ouganda et en
RDC, ainsi que d'importantes ressources pour répondre à l'augmentation des
activités relevant du mandat d'assistance du Fonds et pour améliorer les
systèmes qui sous‑tendent l'élaboration et la mise en œuvre des programmes.
Le Conseil de
direction du Fonds invite instamment les États parties ainsi que les donateurs
privés à verser des contributions volontaires afin d'appuyer et de renforcer
l'aptitude du Fonds à s'acquitter des mandats de réparation et d'assistance que
le Statut de Rome lui a confiés. En plus des contributions non affectées à une
destination spécifique, le Fonds accepte également les contributions
expressément destinées à prendre en charge les victimes de violences sexuelles
et sexistes, à alimenter sa réserve aux fins de réparations et à offrir une
réhabilitation psychologique aux victimes.
De droite à gauche : M. Motoo Noguchi (Président du Conseil de direction du Fonds), Mme Elisabeth Rehn (membre du Conseil de direction), Mme Vaira Vīķe‑Freiberga (membre du Conseil de direction), M. Sayeman Bula Bula (membre du Conseil de direction), Mme la juge Sylvia Fernández de Gurmendi (Présidente de la CPI), M. Denys Toscano Amores (membre du Conseil de direction) et Mme Shamila Batohi (Bureau du Procureur).
Source : CPI (Communiqué de presse : 20/03/2015)
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