Le silence de l'État se situe au coeur de débats qui continueront sans cesse à diviser les auteurs internationalistes. Il est, avant tout, la pierre d'achoppement des grandes théories relatives à la «source» et à l'opposabilité des rapports de droit (ainsi qu'à celle de leurs modification et interprétation). Le silence est un outil pratique pour ceux qui s'appuient commodément sur le caractère non formaliste du droit international dans l'expression de la volonté étatique afin d'expliquer l'opposabilité d'une modification de l'ordre juridique à un État qui ne l'a pas acceptée expressément ou qui n'y a pas participé activement par son comportement. Il concentre, en cela, la plupart des attaques portées à rencontre des théories volontaristes. Ceux qui dénoncent le caractère fictif de ces dernières y voient un acharnement injustifié, voire anachronique, au regard de l'émergence de la communauté internationale à sauvegarder le dogme de la souveraineté. Selon eux, les phénomènes en cause pourraient bien plus exactement être expliqués par des données objectives.
TABLE DES MATIERES
Préface, Jean Combacau
Sommaire
Introduction
PARTIE I.
LE SILENCE COMME FAIT JURIDIQUE : PERTINENCE ET EFFETS LÉGAUX
Titre I. Silence et détermination future des rapports de droit
Chapitre I. Silence et prévisibilité des rapports de droit
I. Le silence comme acceptation ou refus d’une «demande»Chapitre II. Silence et stabilité des rapports de droit : le silence comme acquiescement au maintien des effets d’un acte
II. Le silence comme «acquiescement à l’abandon de la demande»
I. Identification des hypothèses : le caractère réfragable de la présomption d’opposabilité des actesTitre II. Silence et détermination actuelle des rapports de droit
II. Pertinence du silence
Chapitre I. Silence et certitude de la consistance du rapport de droit : le silence comme acquiescement à une prétention étatique isolée
I. Identification des hypothèses : motifs d’inopposabilité de la prétentionChapitre II. Silence et certitude de la consistance du rapport de droit : le silence comme acquiescement à une prétention étatique manifestée par un comportement continu
II. Pertinence du silence
III. Effet du silence
I. Identification des hypothèses : le comportement continu comme acte juridique
II. Pertinence du silence
III. Effet du silence
PARTIE II.
LE SILENCE COMME ACTE JURIDIQUE : FICTIONS ET VRAISEMBLANCES
LE SILENCE COMME ACTE JURIDIQUE : FICTIONS ET VRAISEMBLANCES
Titre I. Qualification du silence en tant que manifestation de volonté : exigence et vraisemblance de la connaissance
Chapitre I. effet de la connaissance
I. Connaissance et volontéChapitre II. preuve de la connaissance
II. Indifférence de la modalité d’acquisition de la connaissance
I. Action spécifique d’un État pour porter à la connaissance des tiersTitre II. L’existence du silence : vraisemblance de la manifestation de la volonté
II. Absence d’action spécifique d’un État pour porter à la connaissance
Chapitre I. Consistance du silence
I. Valeur de l’absence « d’actes concluants »Chapitre II. Univocité du silence
II. Valeur du « dire » : la protestation diplomatique
I. Conséquence : silence et estoppelConclusion générale
II. Éléments d’appréciation : la preuve du silence
Bibliographie sélective
Alexis Marie, Le silence de l'Etat comme manifestation de sa volonté, Paris, Pedone, 2018 (720 pp.)
Préface Jean Combacau, Professeur émérite de l'Université Paris II (Panthéon-Assas).
Alexis Marie, Professeur à l'Université de Clermont Auvergne.
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