Résoudre la crise climatique est un défi intrinsèquement économique. Il s’agit d’inventer une nouvelle économie, moins carbonée et capable – face à l’attrait de l’immédiat – de défendre suffisamment les intérêts des générations futures. En matière de lutte contre les changements climatiques, encadrer les choix économiques nationaux est donc indispensable. Mais le droit international, que les États mobilisent depuis plus de 25 ans pour protéger le climat, y contribue-t-il réellement ?
Fondée sur une analyse de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, du Protocole de Kyoto et de l’Accord de Paris, cette étude démontre la portée limitée des outils mis en place par les États pour amorcer la transition énergétique et le haut niveau de protection que la norme internationale garantit à leurs intérêts économiques.
Cet ouvrage, qui se veut accessible au plus grand nombre, propose une analyse critique du régime juridique international du climat sous un angle novateur. Il permettra à chacun de mieux saisir le contenu et le fonctionnement de ce droit international du climat, et de mesurer toute la complexité de construire, au sein d’une société internationale plurielle et en proie à la tentation du repli national, des mécanismes juridiques garantissant une articulation plus harmonieuse des préoccupations économiques et environnementales.
TABLE DES MATIERES
Préface, Hélène Ruiz-Fabri
Remerciement
Sigles et abréviations
Sommaire
Introduction générale
Chapitre I. Une prise en compte effective
Section I. Une prise en compte antérieure au régime du climat
Section I. La souplesse de la réglementation du comportement économique des États
Chapitre I. Une prise compte excessive dans les engagements d’atténuation
Section I. La définition des engagements de réduction des émissions de GES
Section I. La gestion des effets économiques néfastes territoriaux des politiques climatiques nationales
Chapitre I. Une prise en compte dans un régime du climat remodelé
Section I. Une reconfiguration de la coopération initiée avec le lancement des négociations du post-2012
Section I. Un droit de la transition énergétique encore lacunaire
Préface, Hélène Ruiz-Fabri
Remerciement
Sigles et abréviations
Sommaire
Introduction générale
PARTIE I. LA PRISE EN COMPTE DE LA NÉCESSITÉ DE REFORMER
LE PROCESSUS DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
LE PROCESSUS DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
Chapitre I. Une prise en compte effective
Section I. Une prise en compte antérieure au régime du climat
I. Les conférences intergouvernementalesSection II. Une prise en compte consacrée par une réglementation du comportement économique des États
II. Le Comité intergouvernemental de négociation de la Convention sur le climat
I. L’intégration de la problématique climatique dans les politiques de développement économiqueSection III. Une prise en compte consacrée par un mécanisme de tarification des émissions de GES
II. La réglementation de certains secteurs d’activité économique
III. L’appui à la mise au point et au transfert de nouvelles technologies
IV. L’implication du secteur privé
V. L’adoption de politiques et mesures économiques de diverses natures
I. Un mécanisme fondé sur le jeu du marchéChapitre II. Une prise en compte limitée
II. Un mécanisme destiné à influencer le comportement des agents économiques
Section I. La souplesse de la réglementation du comportement économique des États
I. La souplesse des règles du droit conventionnelSection II. Les défauts du mécanisme de tarification des émissions de GES
II. La souplesse des dispositions du droit dérivéIII. L’utilité de la réglementation
I. Une distribution inégale de la contrainte carbone
II. Une absence de mécanisme de soutien des prix
III. Un manque de prévisibilité du mécanisme
PARTIE II. LA PRISE EN COMPTE DES PRÉOCCUPATIONS ÉCONOMIQUES
DE COURT TERME
DE COURT TERME
Chapitre I. Une prise compte excessive dans les engagements d’atténuation
Section I. La définition des engagements de réduction des émissions de GES
I. Une exonération des pays en développement fondée sur une volonté de protéger leurs intérêts économiquesSection II. La définition des engagements d’atténuation des émissions de GES
II. Une exonération des pays en développement destinée à garantir leur participation au Protocole
III. Une exonération des pays en développement disproportionnée au regard de l’objectif du Protocole de Kyoto
I. Des engagements dont la portée peut être limitée par l’invocation d’intérêts économiques nationauxChapitre II. Une prise en compte excessive dans les conditions d’exécution des engagements d’atténuation
II. Des engagements dont la portée peut être limitée par les conditions d’exécution des obligations d’assistance
Section I. La gestion des effets économiques néfastes territoriaux des politiques climatiques nationales
I. Le contenu des dispositionsSection 2. La gestion des effets économiques extraterritoriaux des politiques climatiques nationales
II. L’utilité des dispositions
I. Les dispositions du droit conventionnel relatives à l’impact des mesures de riposte
II. Les dispositions du droit dérivé relatives à l’impact des mesures de riposte
PARTIE III. LA PRISE EN COMPTE DES ASPECTS ÉCONOMIQUES
DU DÉFI CLIMATIQUE DANS LE RÉGIME DU CLIMAT POST-2012 ET POST-2020
Section I. Une reconfiguration de la coopération initiée avec le lancement des négociations du post-2012
I. L’origine du Plan d’action de BaliSection II. Une reconfiguration confirmée avec la mise en place du régime du climat post-2012
II. Les faiblesses du Plan d’action de Bali
III. Les perspectives ouvertes par le Plan d’action de Bali
I. Les fondements du cadre juridique post-2012Section III. Une reconfiguration achevée avec la mise en place du régime du climat post-2020
II. Les caractéristiques du cadre juridique post-2012
I. Les négociations du cadre juridique post-2020Chapitre II. Une prise en compte révélatrice des limites du multilatéralisme
II. Le fondement conventionnel du cadre juridique post-2020
III. Les principaux éléments du cadre juridique post-2020
Section I. Un droit de la transition énergétique encore lacunaire
I. Les évolutions relatives à la réglementation du comportement économique des États
II. Les évolutions relatives à la tarification des émissions de GESIII. L’émergence d’initiatives plurilatérales de promotion de la transition énergétique
Section II. Un droit de la conciliation des valeurs en recul
Bibliographie
Table des matières
Géraud de Lassus Saint-Geniès est chargé de cours et chercheur à la Faculté de droit de l’Université de Laval (Québec), où il enseigne notamment le droit international public et le droit des changements climatiques. Docteur en droit (Université Laval, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), il suit les négociations internationales sur le climat depuis plus de dix ans. Il a publié plusieurs articles scientifiques dans le champ du droit des changements climatiques, du droit de l’environnement et du développement durable.
I. Un renvoi de la problématique de l’articulation des valeurs vers les droits nationauxConclusion générale
II. Une restriction du champ de la coopération multilatérale
Bibliographie
Table des matières
Géraud DE LASSUS SAINT-GENIÈS, Droit international du climat et aspect économique du défi climatique, Paris, Pedone, 2017 (326 pp.)
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