Maurice KAMTO
Maurice Kamto, universitaire et praticien, réussit avec grand art à mêler un strict positivisme juridique avec une approche critique du droit international qu’on ne saurait étudier comme un univers clos sur lui-même. Sans doute parce qu’il sait que la seconde est vaine sans maîtrise du premier, il part toujours de celui-ci pour, ensuite, exposer sa « doctrine » du droit international. En s’en tenant à l’échantillon des écrits publiés dans ce volume, on notera deux grands axes de réflexion.
D’une part, à partir d’un examen scrupuleux des notions, techniques et mécanismes fondamentaux du droit international, comme l’Etat, le droit des traités, la coutume et sa codification ou encore le contentieux international, Maurice Kamto revisite les notions les plus discutées du droit international que sont le jus cogens, les obligations erga omnes ou encore l’autorité des décisions de la Cour internationale de Justice.
D’autre part, fort de la même méthodologie positiviste, il n’hésite pas à remettre en question certaines idées prétendument fondées sur celle-ci mais en réalité dévoyées, comme le statut juridique des traités signés entre les représentants des puissances coloniales et les chefs africains. On sera également impressionné par les réquisitoires menés contre les principes de souveraineté et d’égalité des Etats qu’il contemple depuis la réalité des faits, en particulier la très grande pauvreté de certains Etats qui ne disposent même pas des outils de base d’une diplomatie internationale. Or, à cette inégalité factuelle, le droit « du » développement et le droit « au » développement n’y ont rien fait en sorte que la mondialisation « pourrait être un terrible malentendu ».
D’autre part, fort de la même méthodologie positiviste, il n’hésite pas à remettre en question certaines idées prétendument fondées sur celle-ci mais en réalité dévoyées, comme le statut juridique des traités signés entre les représentants des puissances coloniales et les chefs africains. On sera également impressionné par les réquisitoires menés contre les principes de souveraineté et d’égalité des Etats qu’il contemple depuis la réalité des faits, en particulier la très grande pauvreté de certains Etats qui ne disposent même pas des outils de base d’une diplomatie internationale. Or, à cette inégalité factuelle, le droit « du » développement et le droit « au » développement n’y ont rien fait en sorte que la mondialisation « pourrait être un terrible malentendu ».
PREMIÈRE PARTIE
DYNAMIQUE(S) DE CONSTRUCTION ET DÉCONSTRUCTION
DU DROIT INTERNATIONAL
DYNAMIQUE(S) DE CONSTRUCTION ET DÉCONSTRUCTION
DU DROIT INTERNATIONAL
Chapitre 1. Qu’est-ce que l’Etat en droit international ? Nouvelles considérations à la lumière de l’histoire et des évènements internationaux récentsChapitre 2. Le statut juridique des traités signés entre les représentants des puissances coloniales et les monarques indigènes africains en droit international
Chapitre 3. Quand la coutume sort du bois…
Chapitre 4. La codification du droit international en Afrique : méthode et défis
DEUXIÈME PARTIE
UN NOUVEL ORDRE INTERNATIONAL ÉCONOMIQUE
AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ?
UN NOUVEL ORDRE INTERNATIONAL ÉCONOMIQUE
AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ?
Chapitre 5. Pauvreté et souveraineté dans l’ordre international contemporain
Chapitre 6. Droit au développement des Etats ? Retour sur le droit au développement au plan international
Chapitre 7. Requiem pour le droit international du développement
Chapitre 8. Mondialisation et droit
TROISIÈME PARTIE
L’IMPÉRATIF DE PROTECTION DE LA PERSONNE HUMAINE
DANS UN ORDRE INTERNATIONAL EN ÉVOLUTION
L’IMPÉRATIF DE PROTECTION DE LA PERSONNE HUMAINE
DANS UN ORDRE INTERNATIONAL EN ÉVOLUTION
Chapitre 9. Valeur humaine et construction d’un ordre public international
Chapitre 10. Droits de l’homme et jus cogens : la norme au-delà de la règle ?
Chapitre 11. Charte africaine, instruments internationaux de protection des droits de l’homme, Constitutions nationales : articulations respectives
QUATRIÈME PARTIE
LA FORCE DE LA JUSTICE INTERNATIONALE
LA FORCE DE LA JUSTICE INTERNATIONALE
Chapitre 12. Les interactions des jurisprudences internationales et des jurisprudences nationales
Chapitre 13. Considérations actuelles sur l’inexécution des décisions de la Cour internationale de Justice
Maurice KAMTO, Objectivisme et volonté(s), Paris, Pedone, 2021 (370 pp.)
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