Catherine MAIA
Le 4 novembre, la Première Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies chargée du désarmement et de la sécurité internationale a adopté 11 projets de résolution au titre des groupes thématiques des armes classiques et des autres mesures de désarmement et de sécurité internationale. Si tous les textes ont été adoptés à une large majorité, l’abstention a été au rendez-vous.
Le 4 novembre, la Première Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies chargée du désarmement et de la sécurité internationale a adopté 11 projets de résolution au titre des groupes thématiques des armes classiques et des autres mesures de désarmement et de sécurité internationale. Si tous les textes ont été adoptés à une large majorité, l’abstention a été au rendez-vous.
Par ailleurs,
40 délégations se sont abstenues sur le projet de résolution sur l’application
de la Convention sur les armes à sous-munitions. Leurs représentants, qui
sont intervenus le 4 novembre, ont justifié leur vote par le fait que cet
instrument a été négocié en dehors du cadre onusien, et que certaines d’entre
elles n’avaient pas participé au processus d’Oslo qui a abouti à l’adoption dudit
instrument.
D’autres délégations ont estimé que les questions relatives
aux armes à sous-munitions devaient relever de la Convention sur certaines
armes classiques, qui a bien été négociée dans le cadre des Nations
Unies. Une autre délégation a affirmé que, même si les considérations
humanitaires figurant dans le document sont légitimes, il fallait toutefois
aboutir à un juste équilibre avec les besoins sécuritaires des États. La
Fédération de Russie – l’une des deux délégations ayant voté contre le texte,
avec le Zimbabwe – a indiqué ne pas pouvoir accepter que les « fabricants
occidentaux d’armes » puissent, à travers cette Convention, continuer de
produire des armes à sous-munitions qualifiées d’« humaines ».
De plus, 26
délégations se sont abstenues lors du vote de la résolution sur le Traité sur
le commerce des armes, dans laquelle l’Assemblée générale se féliciterait
d’avoir adopté ce Traité et inviterait tous les États qui ne l’ont pas encore
fait à le ratifier. Pour certaines délégations, le caractère déséquilibré
et discriminatoire de ce texte ainsi que son adoption précipitée par
l’Assemblée générale ont été les raisons citées pour expliquer leurs
abstentions. À leur avis, le document, dans sa forme actuelle, contient des
lacunes juridiques de nature à entraver le droit souverain des pays à la
légitime défense et privilégie les intérêts des fabricants d’armes, en plus de
permettre le transfert d’armes à des groupes étatiques non autorisés.
La nature
déséquilibrée de la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de
la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction a
également justifié l’abstention de 19 délégations lors du vote de la
résolution y afférente. Le représentant de l’Égypte a fait valoir que ce texte,
négocié en dehors des Nations Unies, n’imposait aucune obligation de déminage
aux États qui ont placé des mines antipersonnel dans des pays tiers. De
son côté, le représentant des États-Unis a expliqué son abstention par le fait
que cette Convention n’était pas adaptée à la politique adoptée par son pays en
la matière.
La Commission
a cependant trouvé un consensus sur les autres projets de résolution examinés
au titre du groupe des armes classiques. Il en a été ainsi pour les textes
portant sur l’assistance aux États pour l’arrêt de la circulation illicite et
la collecte des armes légères et de petit calibre, sur les problèmes découlant
de l’accumulation de stocks de munitions classiques en surplus, sur la
Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes
classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets
traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination.
Un consensus a
également été trouvé sur les résolutions relatives au respect des normes
environnementales dans l’élaboration et l’application des accords de
désarmement et de maîtrise des armements, sur l’information objective sur les
questions militaires, y compris la transparence des dépenses militaires, et la
relation entre désarmement et développement.
Source : ONU
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